Récapitulatif 2020-2021

Décembre 2021.

La pandémie a eu des impacts profonds sur tous les pans de la société. Les événements sportifs en général, et ceux de course à pied en particulier, ont été frappés de plein fouet par la crise. Nous avons tenté de mesurer ces effets en relançant nos stats annuelles, dont la dernière édition date de 2019. Nous sommes retournés depuis le début de 2020 pour comptabiliser les événements qui ont eu lieu (ou pas) et faire les cumuls des participants.

Vous pouvez consulter tous les tableaux sous le menu ‘Stats’ d’iskio. Ils ont tous été mis à jour. Ils ne sont cependant pas tous utiles pour voir l’effet de la pandémie. Nous avons dégagé les principaux éléments ci-desous. Les liens vers les tableaux correspondant sont fournis.

Le Calendrier

  • Des événements se sont tenus ‘normalement’ en janvier et févier 2020, dans le monde ‘d’avant’. Puis tout a été annulé à compter de la mi-mars. C’est seulement en septembre 2020 que certains petits événements ont tenté leur chance, arrivant à se faufiler entre deux vagues..
  • Le premier événement à devoir tout annuler fut la course des Pichous à Chicoutimi, prévue pour le 14 mars, à quelques heures d’avis, alors que tout était prêt à recevoir les coureurs. Situation difficile, alors que tous les frais associé à la tenue de l’événement étaient encourus. Plusieurs événements ont aussi engagés des frais difficiles à récupérer.
  • Les remboursements ont causé la polémique. Certains événements ont pu rembourser en bonne partie les inscrits, d’autres ont choisi de reporter les inscriptions pour une édition 2021. Les événements ‘profesionnels’ ont causé plus polémique avec des remboursement très partiels (comme le Marathon d’Ottawa)justifiant ce choix en partie par des salaires d’employés déjà payés. Mais la grande majorité des événements au Québec sont tenus par des bénévoles, ou alors des fondations avec les reins un peu plus solides, qui ont pu effectuer des remboursement. Reste que cette tâche est ingrate et plus exigeante qu’il n’en parait à première vue.
  • Au départ, tout le monde pensait que cette pandémie serait l’affaire de quelques semaines, tous espéraient revoir les coureurs dès l’automne 2020 ou alors à l’édition 2021, ce qui était fort optimiste.
  • L’année 2021 a commencé avec un calendrier encore vide. Puis quelques présentations ont eu lieu en mai et juin, suivi d’un retour timide en juillet pour quelques événements. C’est vraiment fin août, et en septembre et octobre qu’un pourcentage un peu plus conséquent d’événements a pu être présentés, certains avec de très bons niveaux de participation, malgré les mesures sanitaires qui ont dû être prises (surtout pour le demi-marathon de Lévis et le marahton du p’tit train du nord.)
  • Le monde du trail a été un peu plus ‘chanceux’, les événements ayant souvent lieu à l’automne, moment qui a été un peu plus calme entre les vagues.
  • Il y a à peine une couple d’événements qui ont réussi à passer au travers de la pandémie sans devoir annuler en tout ou en partie. Le trail pro-forma, par exemple. D’autres ont pu présenter des événements en mettant le focus sur certaines distances (Harricana en 2020). Certaines courses ont put proposer des départs par vagues et d’autres mesures pour suivre les consignes sanitaires, mais l’approbation et les mesures requises pour aller de l’avant ont pu varier un peu d’une région à l’autre.
  • Quelques événements ont proposé une édition virtuelle ‘officielle’ avec circuit balisés et dépôt de résultats, pour d’autres c’était plus une activité facebook pour motiver les coureurs à garder la forme, où les coureurs étaient invités à courir près de chez eux. En général, cependant, la tenue d’édition virtuelles au Québec a été l’exception. Cela a été beaucoup moins populaire ici que pour les événements en Ontario ou dans l’Ouest, où c’était quasiment la norme.
  • On sent maintenant une bonne reprise au niveau du calendrier 2022, mais les inscriptions sont parfois ouvertes seulement quelques semaines avant la date de tenue de la course, afin de réduire les risques.
  • Finalement, une note au sujet des numéros d’édition. Normalement, si une édition est annulée, on ne devrait pas incrémenter le numéro d’édition (ex: un événement ayant eu lieu une 1ere fois en 2019, puis annulé en 2020 et 2021 devrait en être à sa 2eme édition en 2022 et non sa 4eme édition). Pour une édition virtuelle ‘officielle’ on pourrait prétendre qu’il est normal de compter ça comme une édition de l’événement. Il y a des cas ici ou ailleurs où la numérotation adoptée n’est pas vraiment logique.

Les tableaux et liens utiles:

La Participation

Au niveau du nombre de coureurs ayant pu compléter une épreuve chronométrée en 2020 et 2021:

  • En 2019, on dénombrait près de 218 000 finissants en course à pied. En 2020, ce fut seulement 3863 finissants, ainsi que 29 000 finissants en 2021, soit juste 13% par rapport à 2019. En 2021, quatre événements ont réussi à attirer plus de 2000 coureurs, dont deux ont eu plus de 3000 coureurs.
  • Le trail s’est un peu mieux tiré au niveau de la participation: Pour les années 2019, 2020 et 2021, le nombre de finissants a été de 28896, 2043 et 12964 coureurs respectivement. On a donc pu récupérer en 2021 pas loin de 50% du nombre de finissants de 2019.
  • Côté courses à obstacles, il s’en est tenu un certain nombre, même en 2020. Cependant, alors que déjà, de moins en moins de ces événements étaient chronométrés avant la pandémie, il n’en reste pratiquement pas maintenant. Au point que nous ne pouvons pas estimer combien de participants ont couru à ce type d’événement en 2020 et 2021, et probablement que nous exclurons ces chiffres des stats pour l’avenir. Tout de même étonnant que ce type de course, avec de nombreux contacts sur des obstacles, aient pu se tenir dans le contexte pandémique.
  • Quant aux courses couleur, leur modèle n’est pas très comptatible avec la situation sanitaire. Il n’y en a pas eu ces deux dernières années, mais comme ce sont des courses non-chronométrées, cela n’affecte pas les stats.
  • Enfin, du côté de la représentation des sexes, la pandémie n’a pas eu d’effet. Ainsi, en course de trail, sur les événements qui ont eu lieu en 2021, 42% étaient des femmes, même chose qu’en 2019. En course à pied, on est passé de 52.2% à 50.4%. Ce n’est peut-être pas significatif, bien que l’on assitait à un léger déclin depuis 2016 (54.7%), ce qui fait suite à plusieurs années de croissance au niveau des participantes (39.9% en 2009)

Les tableaux pertinents:

2022 et à plus long terme

Pour ce qui est de l’impact à long terme, il est encore bien trop tôt pour prévoir quoi que ce soit. Déjà qu’on ne peut pas prévoir s’il y aura une 5e vague ou d’autres imprévus en 2022.

  • La tendance de la participation aux courses à pied était à la baisse depuis le sommet de 2015. Est-ce que cela se poursuivra une fois le retour à la ‘normale’ complété?
  • Il y a eu pendant un certain temps en 2020 un regain de l’attrait pour le jogging, mais c’est vrai pour plein d’autres activités extérieures qui permettent de respirer de l’air frais, comme la randonnée en forêt. Est-ce que cela se traduira par de nouveaux adeptes des courses à pied organisées dans le futur?
  • De nombreux petits événements avaient de la difficulté à recruter des bénévoles avant la pandémie, et certains comités sont possiblement démotivés suite à ce qu’on a vécu. Parmis les centaines d’événements qui n’ont pas vraiment publié de statut sur leur site ou leur page FB, combien reviendront? Mystère pour le moment.
  • On dit que post-pandémie, on devra repenser nos façons de faire pour être plus conscients de l’environnement, éviter le gaspillage, etc… Est-ce à dire que la mode des chandails et médailles pour tous les participants sera graduellement chose du passé? Ou au minimim avec l’option de refuser? Ou qu’on verra des items produits localement?
  • L’inflation est galopante, fin 2021. Est-ce que cela signifie que le prix des inscriptions aux événements va continuer de grimper?

PS: Voyez la page méthodologie pour en savoir plus sur la façon dont les stats sont compilées.