Tendances 2014-2015 Voici une revue rapide sur divers autres sujets qui ont attiré notre attention en 2014 et en 2015 Inscriptions hâtives Un tendance apparue en 2014, qui s’intensifie en 2015: ouvrir les inscription très tôt, avec incitatifs importants côté tarifs. Dans l’espoir de favoriser la ré-inscription des coureurs, et aussi de hâter la décision de nouveaux coureurs avant même que le calendrier des courses pour l’année à venir soit vraiment connu. Ceci permet bien sûr aux organisations de recueillir plus rapidement les fonds de roulement nécessaires à l’organisation de l’événement. Une conséquence fâcheuse, par contre, est que cela cause l’augmentation en flèche de la revente de dossards. Inscriptions tardives Inversement, on a vu en 2015 la tendance inverse: puisque les inscriptions n’atteignent pas les niveaux espérés, un certain nombre d’événement on dû rouvrir les inscriptions après le fin prévue, jusqu’à le veille de l’événement. On a même vu certains événements recueillir une quantité importante d’inscriptions sur place, ce qu’on avait pas vu ces dernières années. Les quotas ne sont souvent pas remplis, alors les coureurs savent qu’ils peuvent s’inscrire à certaines courses à la dernière minute. Revente et échanges de dossards La revente de dossard prend des proportions épidémiques. Un certain nombre d’organisations offrent depuis peu un service d’échange officiel de dossards, à l’intérieur d’une période prédéfinie. Malgré tout, une proportion non-négligeable de coureurs participent à un événement avec le dossard d’une autre personne, ne réalisant pas les conséquence. Notamment, il devient de plus en plus compliqué pour les organisateurs de déterminer les gagnants des podiums par catégorie d’âge, principalement chez les femmes. Parce que les hommes, ayant repris le dossard d’une femme, arrivent souvent premiers dans les catégories prévues pour les femmes. Cela fausse les résultats, mais également peut nuire à la bonne identification d’un coureur en cas de malaise physique. Cette année cela à mené à plusieurs débats, et à certains dérapages, certaines organisations considérant les échanges comme étant une tentative des coureurs de tricher sur les résultats, et publier le nom du ou des fautifs (nettement exagéré). Evénements – Création rapide, annulation rapide Autre nouvelle tendance: des événements qui disparaissent avant même leur première édition. Certains événements, ajoutés officiellement au calendrier, ayant lancé leurs inscriptions, finissent par annuler la course prévue, parfois à la dernière minute, parfois même en douce, sans aucune communication. Evidemment il y peu y avoir de bonnes raisons pour annuler une première édition. Seulement, alors que ce phénomène était rare en 2013, on en a compté une douzaine en 2014, et puis près de 40 cas en 2015. On a vu le phénomène pour tous les types d’événements, mais il est fréquent pour les courses à obstacles qui font partie d’une série: on offre plusieurs dates en démarrant la saison, puis les courses qui ne semblent pas attirer suffisamment d’inscriptions sont tout simplement sabordées. On a vu aussi en 2014 et 2015 quelques nouvelles courses individuelles qui ont été annulées par manque de bénévoles, de participants, ou parce que les autorisations n’ont pas été obtenues, etc… Courses de fondation On tentera de sortir des stats à cet effet, mais il est clair que le mot est passé: pour lever des fonds, il suffit d’organiser une course. Même si parfois les paramètres ne sont pas clairs (les distances seront-elles fiables, les courses seront-elles chronométrées), et que le suivi post-course est souvent inexistant (On voit souvent un déluge de communications jusqu’au jour de la course, mais une fois la course passée, plus de nouvelles, pas de résultats, pas de statistiques sur le nombre participants). Les attentes des fondations sont aussi parfois très élevées. Par exemple une course à relais annoncée en 2015 visait à lever pour 100 000$ de fonds. La course de 800k en équipe devait se tenir sur plusieurs jours, chaque équipe devant débourser 800$ de frais d’inscriptions et lever au moins 1900$ de fonds, tout en se trouvant un véhicule récréatif pour réaliser l’exploit. Aucune information n’était fournie sur le parcours. Aux dernières nouvelles, la course a permis de lever un faramineux 33$. Courses ‘professionnelles’, attentes élevées des coureurs. Jusqu’à récemment (année 80, 90 et début des années 2000), les courses étaient principalement organisées par des ‘clubs de course’, par des organisateurs bénévoles qui agissaient dans leurs temps libres. Cependant, on voit maintenant de plus en plus de courses organisées par des compagnies ou organisations qui en font une occupation à temps plein. On voit même des séries de courses pan-canadiennes ou américaines, traiter les événements comme des succursales (courses couleurs, courses à obstacles, etc..). Ces organisations vont souvent organiser toute une série d’événements, leur permettant de générer un cash flow continu, et de baisser les coûts au niveau des équipements, d’avoir des gens à temps plein pour aller chercher des commandites, des subventions, etc… De la même façon, ces organisations peuvent investir plus dans la promotion de leur événement, développer des concepts, etc… Certaines courses de boutiques quant à elles peuvent opérer à perte, les courses étant vues comme un investissement publicitaire. Les coureurs ignorent souvent ce contexte, et ont des attentes élevés d’uniformité envers les événements. Le pression est donc forte pour les petites courses de se tenir dans un créneau bien défini, et d’espérer offrir un produit équivalent à tarif concurrentiel. Somme toute, les courses à pied depuis quelques années, sont donc devenues des produits comme d’autres. Le croissance rapide du nombre de coureurs a permis à tous de bien s’en tirer, mais on sent que la compétition sera de plus en plus forte pour s’attirer la faveur des coureurs. Nouvelles compagnies de services La croissance effrénée du nombre d’événements attire en retour la création de plusieurs compagnies de services. En 2014 et 2015 on dénote l’arrivée de plusieurs nouveaux services de chronométrage, de nouveaux systèmes d’inscriptions, chacun ayant sa propre présentation. Avec aussi pour effet que les coureurs savent de moins en moins où trouver leur résultats.